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Le début de Jérôme
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Le début de Chantal
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La rencontre avec Chantal
Voici les évènements qui m’ont amenés vers Jérôme
A – Le début de Jérôme
UN TÉMOIGNAGE PERSONNEL « SE TOURNER VERS L’ESPRIT »
- Ce que je voudrais partager avec vous aujourd’hui est un témoignage personnel de ce qui est de se tourner vers l’Esprit.
- Mon parcours avec Dieu a commencé très tôt, mais je ne le voyais pas.
Je suis arrivé en février 1962, pas tout seul, mais à deux, nous étions jumeaux. Nous étions de grands prématurés. Je suis arrivé avec plein de complications de santé, nous étions très faibles. Notre maman nous nourrissait à distance. Nous étions en couveuse, et cela m’a déstabilisé d’être loin du contact maternel. Je me suis mis à me griffer et à m’agiter, alors pour éviter de me blesser, on m’a attaché dans mon lit d’enfant. Cela a provoqué un état d’esprit d’abandon et de rejet et ensuite cela a abouti à la peur d’exister, avec une grande fragilité dans son ensemble, et une peur de la vie de l’extérieur.
Tous ces points ont été un grand obstacle dans notre croissance et dans les contacts avec les autres.
Ensuite cela a continué. La nature m’a imposé des grosses lunettes et des chaussures orthopédiques, car j’ai eu des problèmes d’os. Ceci n’était pas le plus compliqué, le plus compliqué était la moquerie, la méchanceté et la domination de la plupart des autres vis-à-vis de moi-même et de mon frère jumeau. Je suis alors entré dans une croisade contre l’injustice et cela finissait en « bon-pif».
Je n’ai jamais eu pendant mes dix-sept premières années, ma propre liberté. « On » m’a collé mon frère jumeau, qui lui aussi avait de gros problèmes d’identité et de relations avec les autres. Partout où il allait, il y avait des problèmes. En classe de 6ème, mon frère avait embêté un grand délinquant d’une autre cité, et je lui ai prêté main forte, en me battant à coup de chaine de vélo contre une trentaine de personnes à la sortie de l’école.
Le chemin de l’exclusion a continué. J’ai eu des instituteurs avec la gifle facile, ce qui a brisé ma scolarité. Quand j’entendais la musique de l’émission sur les animaux « les 30 millions d’amis » le dimanche soir, je prenais des grosses crises de sinusite. Tout cela pour ne pas aller à l’école. Cela a duré plusieurs années. Le retard n’a jamais été rattrapé. Bien entendu, ce sont des choses qui sont restées au fond de moi. Une autre croisade s’est mise en place : celle de la violence et de la rébellion.
- En parallèle, j’ai commencé mon chemin avec Dieu. A l’âge de dix ans, comme beaucoup de français, dans ma famille nous avons reçu une éducation religieuse catholique romaine. Une dame très gentille nous faisait le catéchisme, et au bout d’un certain temps, j’ai pu faire « la 1ère communion ». Nous nous sommes retirés trois jours en « retraite ». Pendant ces trois jours, j’ai senti la présence de Dieu. J’ai eu conscience que Dieu existait, et cela ne m’a jamais quitté. C’était le premier toucher de DIEU : je savais qu’il existait et que l’on pouvait le prier. Par contre, je n’ai jamais adhéré au système catholique romain car je voyais beaucoup d’incohérences.
A quatorze ans, je me suis trouvé en pleine rébellion ingérable. Je me souviens d’une situation, où j’avais poussé à bout ma maman. En conséquence, elle m’a cassé une pile d’assiettes sur la tête, et voyant cela, mon père m’a mis une claque. Mais malgré tout cela, et je continuais à tenir tête à tout le monde.
Quand j’assistais à des matchs de foot, je me battais à la mi-temps du match contre les supporters de l’équipe adverse.
Depuis longtemps mon père m’avait mis au judo pour me calmer, donc je suis devenu très bon au judo, ainsi qu’à la course à pieds que je faisais en parallèle.
Le sport de bon niveau national m’a protégé du marasme de la cité.
Toute ma vie d’adolescent a été pour le sport. Stages, formation, foot dans la rue….etc
A la fin de mes trois années de formation de CAP de couvreur zingueur charpentier escalier, j’ai raté mon examen de 4 points. Mon père m’a disputé très violemment. Il m’a dit «avec le sport, tu ne gagneras jamais ta vie ». C’était une approche très rétrograde, car aujourd’hui c’est tout le contraire. A la fin de la saison scolaire, j’étais champion de France de judo, champion académique de hand, et j’ai fini 5ème du Dauphiné Libéré, une course à pied très côtée.
A dix-sept ans, en conflit avec mon père, je suis parti de la maison. La majorité était à vingt et un ans. « Oh scandale ! ». Je suis allé habiter en montagne. Cette situation, mon père ne l’a pas acceptée.
A la suite de cela, j’étais content de vivre enfin sans mon frère jumeau, sans la pesante éducation de mon père, c’est comme cela que j’ai pu vivre avec ma propre liberté de manger quand je voulais, et de m’habiller comme je l’entendais….. Mais en même temps je suis entré dans un temps de misère et de pauvreté.
- Puis vers 18 ans, avec un groupe d’amis, nous avions une recherche spirituelle. Un des amis s’est converti à l’armée par les chants d’un aumônier militaire, et il a apporté l’évangile à tout ce petit monde. Une approche de Dieu s’est présentée à moi. Je me suis approché pendant plusieurs mois d’une assemblée en plein développement.
Je descendais de la montagne en courant, j’allais au culte et je remontais le dimanche soir. J’ai fait cela pendant une petite année. Je fus adopté dans le village par des gens très sympa et j’ai eu plein de petits boulots. Je décrottais les vaches en échange de lait, d’œufs et de pain. Puis j’ai tenu le foyer de ski de fond du village.
- J’ai confessé Jésus comme sauveur à l’âge de vingt ans mais la régénération n’a pas été amorcée.
Ma vie a été au gré des marées du monde pendant des années. Je priais Dieu, et c’est tout.
- Puis à un moment donné, dans l’église que je fréquentais, on m’a refusé avec dureté la cène, (c’est comme ça que je l’ai vécu). Et le diable s’est servi de cette circonstance pour m’éloigner pendant plusieurs années de l’église et me détruire.
- Plusieurs années plus tard, nous nous sommes rendu compte d’un grand décalage entre la doctrine et la vie de l’Esprit tant désirée.
Ensuite ma vie s’est accélérée, beaucoup de mauvais choix se sont présentés devant moi. Je me suis marié trop vite et j’ai eu deux garçons de mon premier mariage : Côme en 1989 et Clément en 1990. J’ai repréparé un BP et j’ai travaillé dans le bâtiment comme charpentier, ensuite conducteur de travaux pendant des années. C’était un travail difficile, avec des déplacements, des heures de travails pour pas grand chose. Je suis devenu conducteur de travaux où j’ai géré jusqu’à 120 entreprises. On mettait en place de gros chantiers.
Alors ce qui devait arriver, arriva quelques années plus tard. Ma vie s’est écroulé brutalement : je n’avais plus rien, plus de famille, plus de maison, et j’ai vécu une grande dépression avec une grande envie de mettre fin à mes jours. Du coup, j’ai aussi perdu mon travail.
La raison : la maman de mes fils est partie avec un de « mes amis » d’enfance. La fidélité, « les amis », tout a été remis en question. J’ai vécu cela comme des coups de poignard. Nous étions venus habiter dans le nord Isère au gré des mutations des enseignants de l’éducation nationale (la maman des garçons était institutrice). Cela a été très compliqué pour moi de trouver une nouvelle direction dans le travail.
Cela a provoqué de très grandes blessures dans mon âme. Je n’arrivais plus à me laver et manger. Je suis devenu un homme complètement brisé et je me suis senti complètement abandonné.
- A l’âge de 29 ans, à travers ce cataclysme familial et professionnel, Dieu ne m’a jamais abandonné pendant ces moments des plus noirs de ma vie : « là où le péché abonde, la grâce de Dieu surabonde ». J’ai prié pendant des mois, pleuré, et un jour mon chemin a recroisé celui du Seigneur.
- Durant mon errance, Dieu m’a envoyé une personne qui m’a ramassée au bord de la route pour me parler du Seigneur. Puis on m’a invité à une réunion, j’ai rencontré un groupe de chrétiens qui ont été d’un grand soutien dans mes premières années de mon retour auprès de Jésus. La première fois où je les ai rencontrés, ils ont prié pour moi, ils m’ont inondé de versets bibliques, je n’ai pas compris grand-chose, mais pendant la prière qui a suivi, j’ai vu Jésus en vision : cela a été un électrochoc pour moi.
La véritable conversion a commencé, et ma vie a commencé à se reconstruire selon Dieu.
Pendant les premiers mois, cela a été très mouvementé, je ne comprenais rien. On me disait que Dieu allait tout arranger, on me parlait d’une vie à l’eau de rose. En moi dans mon âme, il y avait beaucoup de luttes, de blessures. Je n’étais pas guéri, pleins de non pardon, et rien ne s’arrangeait, et même tout se compliquait. - Avec la maman et les garçons c’était devenu un tel conflit sur tout, cela a duré une dizaine d’années.
- Puis dans un jour de grande crise, seul chez moi, j’ai craché des démons dans l’évier, en fait en les vomissant. Plus tard, j’ai compris que j’avais fait une partie de délivrance et une connaissance du monde des ténèbres commença pour moi.
- Pendant cette période, Dieu me parlait beaucoup par des visions, des songes des versets de la bible, et « des écailles sont tombées de mes yeux » et ce monde spirituel devenait de plus en plus clair, je vivais beaucoup de choses à l’intérieur que l’on ne peut exprimer, j’ai commencé à confesser des choses, à pardonner, à régler « en partie » les choses de ma vie.
- Les prières les plus simples sont souvent les meilleures. Je m’allongeais sur mon lit et je mettais la bible sur mon cœur et je demandais à Dieu de faire pénétrer la parole pour être un jour prédicateur de sa parole. C’est ce qu’il a fait jusqu’à maintenant, et il continue.
Avec le temps, il a développé des révélations sur les complications de l’âme, sur son fonctionnement, sur la délivrance, un sujet toujours en polémique, ainsi que l’avenir des temps de l’Eglise. - Dieu a commencé à me guérir, à me restaurer. Il a mis plusieurs années.
Jésus brillait de en plus dans mon être, je vivais des événements divins, et nous devons connaître cette lumière. - Il y a eu une conversion plus forte avec le baptême de l’Esprit , son parler en langues et des distributions de dons. Et une vie traditionnelle ecclésiastique s’est mise en place.
Ensuite j’ai retrouvé un travail et je naviguais entre Clermont Ferrand et Grenoble. Les enfants habitaient là-bas, et moi j’habitais dans la région du nord Isère. Des personnes avaient forcé la main au patron pour me ravir le secteur abondant promis de Rhône-Alpes, et on m’a mis un chantage d’avoir le secteur le plus faible de France : le centre de la France et d’habiter sur Clermont-Ferrand. J’étais contraint de faire les aller/retours et d’accepter ce secteur pour ne revivre la pauvreté et la misère lié au chômage.
Malgré tous les obstacles, les querelles, les mensonges et la destruction de l’autorité du père dans l’éducation des enfants, je n’ai jamais abandonné mon devoir et mon rôle de père. J’ai fait ces trajets pendant presque sept années. Plus tard cela a contribué à détruire ma santé. En effet, je faisais 150 000 km de voiture à l’année.
- Et rapidement j’ai eu des responsabilités dans le corps local en tant que « responsable des jeunes».
- Plus tard j’ai eu un zèle excessif pour la doctrine et je suis devenu légaliste.
- Je priais Dieu de me transformer, je comprenais qu’il fallait changer intellectuellement, mais je ne pouvais pas. Je confessais mon péché, je lui demandais de m’humilier.
- Parfois Dieu m’exauçait et parfois rien ne se passait. J’avais les pressions des autres qui voulaient que je change. Je ne pouvais pas. Mais avec le temps, j’ai compris qu’il y a avait un temps, une formation. Il fallait comprendre des principes pour enseigner, se reposer uniquement sur LUI « et pas sur les hommes » « ne chercher que son approbation ». Pendant des années je me suis battu avec ces différentes lois et vies en moi, je ne comprenais rien, je ne voyais que l’orgueil en moi, la dureté, le manque d’acceptation des autres, le regard de mon entourage. J’en étais encore rempli, jusqu’à ce que je ne réalise pas par raisonnement au fond du cœur que nous sommes entièrement pourri, et même mes bonnes pensées ou actions sont affectées par la conséquence de la nature Adamique.
J’ai eu une grande satisfaction de reconnaissance au niveau du travail. Le secteur le plus faible est devenu le plus fort, ce qui m’a valu de devenir cadre commercial.
Ensuite on m’a donné le secteur le plus riche de France, celui qui m’avait été promis dès le début. J’ai eu une période de richesse matérielle et une satisfaction professionnelle. J’ai gagné beaucoup d’argent.
Et au bout de dix ans de vie en célibataire, les enfants sont revenus habiter avec moi, et une nouvelle complication est apparue : comment faire avec les enfants et mon travail de cadre commerciale itinérant ?
- J’ai prié le Seigneur d’intervenir dans cette situation.